Q comme Quatorze enfants

C’est la famille d’Yves Botuha (1822-1895) et Jeanne Marie Mahéo (1826- ?). Lui est né à Sarzeau, mais son père est de Grand-Champs et son grand-père de Pluvigner. Elle, est née à Surzur et ainsi depuis plusieurs générations. Ils se sont mariés dans la paroisse de la mariée le 23 novembre 1847.

  • Leur premier enfant est François né en 1848. Pour l’instant je n’ai pas plus d’information.

  • Puis Vincente en 1849 qui n’a vécu que 6 semaines.

  • Jeanne-Marie nait en 1851. Elle se marie à 32 ans en 1883, avec Maurice Guillemé-Brulon de 39 ans son ainé, puisqu’il a 71 ans. Elle est sa troisième épouse, et ils auront ensemble 6 enfants, 4 filles et 3 garçons. Il est ancien inspecteur de pêches et négociant. Il se déplace pour son activité puisque les enfants naitront à Hennebont, Ploemel et Ruffiac.

  • Marie-Perrine née en 1852, se marie en 1875 avec Louis Le franc qui est douanier, à Banastère en Sarzeau.

  Marie Perrine Botuha, mère de Marie Le Franc

Sur l’acte de mariage il est noté qu’elle est institutrice tolérée, sans doute exerçait-elle dans une institution privée. Ils auront 8 enfants, 6 garçons et 2 filles, dont Marie Françoise Le Franc, qui sera institutrice, puis romancière. En 1926, lui sera remis le prix Fémina pour son roman « Grand Louis l’innocent ». Dans « Enfance marine » elle raconte les sorties en mer qu’elle fait avec son grand-père, Yves Botuha, puisque son grand-père Le Franc, paludier sur l’ile de Tascon, est décédé bien avant sa naissance. Elle décrit leurs traversées de la rivière de Pénerf, de Pencadennic au village de Penerf en Damgan. Elle s’aventurera jusqu’au Canada, pour y exercer son métier d’institutrice et écrira de nombreux romans sur la vie rude des trappeurs. Un lac porte même son nom. Elle décèdera à Saint-Germain-en-Laye en 1964.

2 des 3 derniers fils, mourront à la guerre de 1914-1918, l’un en 1915, l’autre qui s’était engagé volontaire sera tué en 1918. 2 enfants mourront en bas âge, et les 2 garçons survivants se marieront. Marie restera célibataire, mais sa sœur Marie-Louise se mariera sur le tard à 45 ans.

  • Louis Marie Atilat, ne vivra que 9 semaines, en 1954.

  • Marie-Anne, née en 1855, institutrice se mariera en 1888, à Saint-Marcel, avec Joseph Le Calvé, lui aussi instituteur.

  • Claude François ne vivra que 5 semaines en 1857.

  • Et un enfant, sera mort-né en 1858.

  • Jean-Marie naitra en 1859. Il se marie en 1883 avec Marie-Anne Guillo aussi de Tour-du-Parc. Il est brigadier dans les douanes. Ils auront 10 enfants, 6 garçons et 4 filles, et au travers des lieux de naissance des enfants, on voit ses lieux d’affectation ; Arzal en 1883, lors de la naissance de Ernest Jean Marie, 3 semaines après le mariage de ses parents, Damgan de 1884 à 1888, pour la naissance de 3 enfants, Séné de 1884 à 1892 pour voir naitre 4 enfants, dont deux enfants mort-nés, et l’ile-de-Batz, en Finistère de 1895 à 1898, pour les deux derniers enfants. Jean-Marie est alors patron des douanes.

  • Denis Marie nait en en 1861, mais ne vivra que 8 semaines.

  • En 1862, nait Marie Louise qui ne vit que 15 jours.

  • Début 1864, nait Marie-Françoise. En 1885, elle se marie avec Louis Le Floch, brigadier des douanes. Ils auront 5 enfants.

  • Fin 1865, voit la naissance d’Ernest Marie. Il fait ses études d’instituteur à Lorient où il rencontre Cécile Guillot, aussi institutrice, de Paris, avec laquelle, il se marie en 1888. Ils ont 4 enfants, dont 3 seront instituteurs, Paul étant mort en bas âge. On voit sa carrière, d’abord à Arzal, et ensuite à Baden. Ernest meurt en 1934 à Vannes. Cécile meurt au Maroc en 1938. Elle a rejoint là-bas son fils Ernest et sa belle-fille Jouanno Hélène, qui ont 2 enfants. Quand sont-ils partis enseigner au Maroc, alors colonie française ? Quand sont-ils revenus puisqu’Ernest, fils, meurt en 1985 à Vannes.

  • Théodore Marie, 14ème enfant, nait en 1868 au Tour-du-Parc comme tous ses frères et sœurs. Il est aussi dans les douanes comme matelot, quand il se marie en 1893 à Saint-Nazaire avec Louise Pierre, de Sauzon. Ils ont 3 enfants, 2 garçons et une fille, Emma. Elle se mariera en 1928, à Boulogne-Billancourt, avec un italien émigré, Joseph Granelli. De cette union naitront 5 enfants dont la dernière, Mireille sera actrice. Elle se mariera en 1976 avec Ferdinand Béghin, l’héritier des sucreries Béghin-Say. Théodore meurt en 1928 à Vannes. Il est en retraite des douanes, où il a fini sa carrière comme sous-brigadier.

 Mireille Granelli, actrice dans plusieurs films.

Cette nombreuse famille de Tour-du-Parc, se partage entre douanier et instituteur, alors que leurs parents sont, marin pour Yves et agricultrice pour Jeanne-Marie. Avant même, l’instauration de l’enseignement obligatoire en 1882, les enfants de cette famille étaient suffisamment instruits pour être dans l’administration et l’enseignement, ce qui n’était pas très courant à cette époque. On voit encore dans les actes des personnes ne sachant ni lire, ni écrire.

M.A. Boucard



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog