M comme Migration, M comme Morbihan .

La migration bretonne est une longue tradition.

Dans le Finistère, et plus particulièrement dans le pays bigouden, survient à partir de 1902, une grave crise économique dans les conserveries de poissons. A l’origine, déjà, la surpêche de sardines et d’anchois.

Beaucoup de bigoudens voulurent se tourner vers le monde agricole. Mais ce ne fut pas les seuls petits lopins de terres cultivables existants qui arrivèrent à les faire subsister.

C’est alors que l’idée de transfert de population est née dans les années 1920 dans l’esprit des syndicats agricoles, avec l’appui des édiles finistériens, députés et religieux.

En quelques années, de 1921 à 1924, l’émigration de plus de 200 familles fut organisée.

Au total, entre les deux guerres, ce sont 1200 familles qui ont émigré de Bretagne vers d’autres régions de France.

D’autres ont choisi le département voisin, le Morbihan, et plus particulièrement la presqu’île de Rhuys. Celle-ci a accueilli plus d’une vingtaine de familles. Grace au soutien de maires comme Aimé Blanchet, ancien élu d’Arzon, et sans doute aussi à la demande des maires de St-Gildas de Rhuys et de Sarzeau.

Ces familles ont su exploiter les friches laissées à l’abandon suite à l’absence des cultivateurs que la grande guerre avait décimés. Par leurs mariages avec la population locale, la souche bigoudène circule dans le sang de près d’un quart de presqu’îliens de Rhuys.



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