P comme PAICHOUX Mathurin


Ma mère a un patronyme rare, Paichoux, ce qui facilite les recherches collatérales.

Ce patronyme est présent en Ille et Vilaine, dans le secteur du Grand-Fougeray, Bain de Bretagne et son foyer local Tresboeuf. Il existe une autre orthographe dans le Jura Pechoux.

En découvrant le site Le Maitron lors d’une conférence (JP Mazery) au salon Généalogique de Rhuys en 2021 avant mon adhésion, j’ai bien sûr cherché « Paichoux ».

Et là, je trouve un individu dénommé Mathieu Hyppolite Paichoux, né à Tresboeuf. (https://maitron.fr/spip.php?article67413).

Il est précisé ouvrier peintre et communard.

Je regarde ma base personnelle, et je l’avais déjà avec une date de naissance légèrement différente, 30 avril 1842 (vue 5) contre 31 mai et un prénom différent Mathurin Hyppolite à l’état civil. Il est le cousin germain des deux pères de mes arrières-grands-parents Paichoux (mariage consanguin en 1909).

Je fouille un peu, trouve, sur Family-Search, sa fiche d’immigration, le Vandervald, ses mariages aux USA.

Source : Immigration 1873 Philadelphie (USA) – Familysearch – Image 931/3450

Je me permets d’écrire au Webmaster du Maitron. Et après quelques échanges, ce dernier confirme que cest le même personnage. Il le retrouve sur la liste des passagers sous le nom de Paichorick Hippolita.

La note initiale sur le Maitron est :

« Paichoux servit la Commune de Paris comme sergent. Arrêté, il passa plusieurs mois sur les pontons. Dès sa libération, il se réfugia en Belgique. Son arrivée à Saint-Gilles fut officiellement enregistrée à la date du 1er juin 1872. Il sy fixa 8, rue de Prusse. Il y demeurait encore en avril 1880. »

Actuellement elle est modifiée suite à nos échanges.

« Il semble quil sagisse plutôt de Mathurin, Hippolyte Paichoux, né en fait le 30 avril 1842 à Tresbœuf (Ille-et-Vilaine), mort en Nouvelle-Orléans (États-Unis) le 3 mai 1898. On trouve sa présence sur le bateau Vaderland qui partit de Belgique et accosta à Philadelphie le 27 décembre 1873 (sur la liste des passagers, il est indiqué par erreur « Hipolita Paichorick »). Il s’était marié à Anastasia Sadé en 1866 à Rouen, dont il divorça en 1891. Il aurait donc fait plusieurs voyages entre lEurope et les États-Unis, à moins que sa présence en Belgique en 1880 ne soit une erreur. »

Source : Familysearch – Recensement 1880 La Nouvelle-Orléans – image 22/205

En effet, notre communard va arriver en Louisiane, y être recensé avec une épouse Joséphine (non de naissance inconnu) et un fils Henri, né en 1875.

Il exercera comme cuisinier;

Il va se remarier le 18 décembre 1882 à La Nouvelle-Orléans avec Catarine Hearsley (1863-1889).

Puis avec Amelia Mary Ivy (1860-1943) le 17 juillet 1890 toujours à la Nouvelle-Orléans.

Il aura deux filles du mariage avec Catarine, Marie Caterina (1885-1910) et Rosalie Agnès (1887-1964).

Curiosité, il était marié en France avec Anastasia Maria Sade (1843-1921) ! Mariés à Rouen le 20 janvier 1866 (vue 24), mais divorcés le 24 janvier 1891 à Paris. On trouve les références du divorce dans l’état civil de Rouen vues 107 et 108 en date du 9 février 1892 Rouen et une publication dans le journal Le Radical du 20 mars 1891 (page 4). Il a donc été bigame ! Je ne pense pas qu’il soit revenu en France pour le divorce ? Sa première épouse Anastasia s’est remariée le 2 juillet 1892 Paris 2ème (vue 2). Je ne sais pas si ils ont eu des enfants, elle oui mais en 1863 soit 3 ans avant leur mariage (Sade Jules Joseph le 17 septembre 1863 à Rouen, vue 72).

Voir le jugement de divorce en annexe

Il fait partie de mes trois collatéraux cités sur le site Maitron, Emile Chevé (1804-1864) et son neveu Emile Chevé (1829-1897).

Il fait également partie des quatre collatéraux qui ont émigré et fait souche aux Etats-Unis, Louisiane pour être précis. Joseph Cheramy (1762-?) en 1785 avec les Acadiens, Alcibiade Rostaing de Rivas (1811-1856) vers 1839-1840 et Jules Emile Chaze (1821-1913).

A noter que ces deux derniers sont les neveux d’Emile Chevé (1804-1864).

En conclusion, on retient l’intérêt d’assister aux salons de généalogie, d’adhérer à un club de façon à pouvoir habiller son arbre et découvrir des pistes étonnantes.


Souces : Site Maitron ; AD 35 ; Family Search ; Archives Rouen ; Geneanet


Source : état civil de Rouen vues 107 et 108 en date du 9 février 1892


Source : état civil de Rouen vues 107 et 108 en date du 9 février 1892

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