K comme Kerdavid en Rédéné (tragédies familiales).

En 1896, la famille Le Pogam vit à Kerdavid ; Jacques est veuf de Marie Josèphe Le Dû depuis 1894, ils ont eu 10 enfants.

Recensement de Rédéné de 1896, vue 23/27 des AD du Finistère

Jacques décède le 16 mai 1905 au Croisiou en Rédéné

Son fils Jean Louis Marie Le Pogam épouse le 4 mai 1905 Marie Françoise Joséphine Le Scaviner à Quéven d’où Mme est originaire


Extrait de l’acte de mariage entre Jean Louis Marie Le Pogam et Marie Françoise Joséphine Le Scaviner ; AD du Morbihan, ville de Quéven, vue 54/185 (si j’étais un peu superstitieuse, je relèverais le numéro de l’acte, 13, mais je ne suis pas superstitieuse, bien-sûr !)

L’autre fils, Pierre Yves Joseph Marie épouse le même jour, Marie Yvonne Le Scaviner, 2 frères épousent 2 sœurs, c’est courant et économique.

Extrait de l’acte de mariage entre Pierre Yves Joseph Marie Le Pogam et Marie Yvonne Le Scaviner ; AD du Morbihan, ville de Quéven, vue 55/185

Les 2 couples vont vivre dans la même ferme :

Recensement de 1906 de Rédéné, Kerdavid ; AD du Finistère, vue 23/30

Les 2 couples ont des enfants : Pierre et Yvonne ont 5 filles, Jeanne Marie, Marie Joséphine, Marie Yvonne, Marie Angélique et Marie Perrine ; Jean Louis et Joséphine ont 4 filles, Marie Françoise Joséphine (dite la Tante Françoise), Marie Jeanne Louise, Marie Joséphine et Marie Michelle.



Petit-à-petit, après le décès du père Jacques, un conflit s’installe entre les 2 couples, problème de succession… mais pas seulement :



D’après ma mère, propos confirmés pas les articles de presse, les récoltes n’étaient pas bonnes cette année de 1912 ; la dernière fille de Jean Louis et Joséphine avait juste 1 an ; ma mère, encore elle, dit « il paraît qu’elle était encore enceinte ». Joséphine, perturbée par les disputes et inquiète du devenir de sa famille, perd peu-à-peu pied et ce jour du 19 août, arrive le drame décrit comme-suit dans la presse de l’époque :



 P 17/24


  





  





La petite Françoise a grandi auprès de son père, à Kerdavid en Rédéné, toujours près de son oncle Pierre devenu veuf à son tour en 1916.



Françoise s’était liée d’amitié avec une jeune fille du même village, Angèle Lomenech, ma grand-mère maternelle.

Les souvenirs de ma mère, merci Julienne, sont très riches : les 2 copines décident d’aller ensemble au pardon de Saint-Cornély à Carnac en 1922 (pas sûr pour la date !), Saint-Cornély est le Saint qui protège les bêtes à cornes, bien utile en ce début de siècle tourmenté. Elles prennent le bus et les voilà parties. Dans ce même bus, elle font la connaissance des frères Daniel de Kergornet en Pont-Scorff, Yves et Jean. De bonnes amies, elles deviennent belles-sœurs, Angèle épouse Yves Daniel en 1923 et Françoise se marie avec Jean Daniel en 1924.


Malheureusement, la bêtise humaine n’ayant pas de limite, l’alcoolisme n’aidant pas, une autre tragédie surgit :




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Pour ma Tante Françoise, c’est un nouveau drame :

D’après Julienne, Pierre Le Pogam n’est jamais arrivé en Guyane. Il aurait, avec son compagnon de fer, sauté du bateau et lestés justement par leurs fers, ils ne sont jamais réapparus…

Et voilà l’histoire tragique de la vie de la Tante Françoise marquée par tant de drames : je me souviens bien d’elle, elle n’était pas grande, toujours en coiffe, comme ma grand-mère d’ailleurs ; la Tante Françoise était la marraine de ma mère et Jean, son dernier fils est mon parrain, il est décédé 6 septembre 2024. Ma grande tante Françoise et mon grand oncle Jean ont eu 8 enfants. Angèle et Yves Daniel ont eu 3 filles, dont ma mère, Julienne, la dernière, toujours bon pied bon œil et surtout bonne mémoire, merci Mamie Juju !

Yves Daniel et Angèle Lomenech 

 

la ferme de Kerdavid

la tante Françoise

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