J comme Jeanne Le Mitouard


Elle est née le 23 septembre 1788, au village du Logeo à Sarzeau. Son père Jean est matelot et sa mère Marie Cloquin est fille de François Cloquin, maitre de chasse-marée. Elle naît donc dans une famille de marin.

Acte de baptême




Elle se marie le 4 février 1812 avec Louis Guillaume Le Barch, laboureur. Lors de cette union Euphrasine, fille naturel née en 1809, est légitimée par son père.

Acte de mariage


Marie Jeanne naît en 1813 et Marie-Anne en 1817. Comme sa mère elle sera cabotière et sauveteur en mer. Anne Célestine naît en 1820.

Jeanne Le Mitouard, dite ”La France”, après avoir navigué au cabotage, acheta un canot à voiles et avirons de 5 mètres pour effectuer le transport des personnes, des marchandises et des animaux du port du Logeo au port de Vannes.

Bâtie comme une athlète, vêtue comme un matelot, en sabots surmontés de toile cirée cousue et pointée, elle partait par tous les temps, aidée par les courants, à la voile ou à l'aviron. Elle aimait passionnément la mer. Son instinct, sa force et son courage lui donnèrent l'occasion de sauver plusieurs fois des vies et des cargaisons.

Elle reçut en 1837 la médaille d'honneur des sauveteurs en mer. Elle s'éteignit le 28 juin 1842, à l'âge de 54 ans, usée d'avoir mené cette vie rude. De la même trempe que sa mère, une de ses trois filles, Marie-Anne, lui succéda et sauva à deux reprises des bateaux en perdition dans le Golfe. Elle reçut la double médaille d'honneur. Leur histoire reste profondément ancrée dans la mémoire des gens du pays qui leurs vouent toujours beaucoup d'admiration.

”La France” avait coutume de dire : ”Il faut toujours avoir un œil à terre et un œil en mer”.

Jeanne décède le 28 juin 1842, elle a 54 ans.

Acte de décès


Le sauvetage en mer


L’histoire du sauvetage en mer débute en France, à Boulogne-sur-Mer en 1825 avec la naissance de la Société Humaine et des Naufragés de Boulogne. M. Vasseur, maire, est le fondateur.

Jeanne Le Mitouard a sans doute reçu cette médaille en vigueur à l’époque. Son bateau ne devait pas ressembler à celui mis en service en 1890.

Médaille d’honneur du sauvetage en mer

Les dynasties et fratries des maîtres au cabotage sur la presqu’ile de Rhuys au XVIII ème siècle.

Les trois ports en activité à cette époque sont Sarzeau avec le Logeo, Arzon avec Port-Navalo et Saint-Gildas de Rhuys.

Pour devenir maître de chasse-marée ou de gabarre il faut passer un examen de maîtrise. Ce sont les matelots souvent fils ou frères de maître qui le passent. Dans les registres ont retrouvent :
Fardel principalement sur Arzon et Saint-Gildas
Couedel sur Arzon
Le Biboul sur Sarzeau et Saint-Gildas
Le Palmec sur Saint-Gildas
Largouet sur Sarzeau
Stéphany sur Arzon
Rollando sur Sarzeau et Saint-Gildas
Cauzic sur Arzon

Exemple d’homogamie professionnelle : on se marie avec des individus dont les parents exercent la même profession.

Genealogie COUEDEL


Généalogie STEPHANY

Sources : Annales de démographie historique 2012/2 (n° 124), pages 161 à 185 LESLES

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