P comme Participations croisées

Enigme Jan POTIRON

Méthode basée sur la recherche des participations croisées entre familles (témoins familiaux)


Qui sont les parents de ce Jan POTIRON originaire de La Chapelle sur Erdre qui a épousé successivement Janne CORMERAIS en janvier 1703 et Jullienne MARZELLIERE en 1722. Comme il est dit décédé en 1744 à l’âge d’environ 60 ans, il doit être né vers 1684.


Selon la méthode dite « d’exclusion » développée précédemment, le prétendant le plus probable parmi les 7 retenus semble être Jan POTIRON né en 1685 même si les plus cités sur Geneanet sont Jan POTIRON né en 1684 et celui né en 1689.


Partons de l’hypothèse qu’il pourrait s’agir de ce Jan POTIRON né le 10/12/1685 et voyons s’il y a des liens de parenté entre sa famille et celle de celui qui est décédé le 01/12/1744 après avoir eu 10 enfants et après avoir épousé successivement Janne CORMERAIS et Julienne MARZELIERE. Si l’hypothèse se vérifie, ces deux individus (celui né en 1685 et celui décédé en 1744) ne sont qu’une seule et même personne. À cet effet, procédons à l’examen de tous les actes concernant les individus de ces deux familles. Nous allons vérifier qui est parrain, marraine, témoins et essayer de voir si on trouve ces individus dans la parenté. Si oui, nous aurons des probabilités de parenté et non des certitudes.


Exemple : un frère/une soeur de Jan POTIRON né en 1685 est-il/elle cité/e (parrain/marraine ou témoin) dans un acte concernant un enfant de Jan POTIRON décédé en 1744 ou sa famille. Réciproquement, un enfant de Jan POTIRON décédé en 1744 est-il cité (parrain/marraine, témoin) dans un acte de la famille d’un/d’une frère/soeur de Jan POTIRON né en 1685. Si la réponse est « oui » la démonstration de la parenté sera faite (surtout si cette situation se reproduit plusieurs fois).


La tâche va être compliquée pour plusieurs raisons :

  • dans environ 90 % des cas, les actes examinés ne font pas mention du lien de parenté entre les individus cités.

  • les actes qui font état de la présence d’un Jan/Jean POTIRON sont à examiner avec circonspection sauf si son lien familial est précisé, car sa présence ne nous dirait pas s’il s’agit de celui né en 1685 ou de celui décédé en 1744 et qui a épousé Janne CORMERAIS puis Julienne MARZELIERE,

  • de plus il y a 2 Jan POTIRON dans ces familles : l’époux cité ci-dessus et le second mari de de Louise POTIRON lui-même cousin de celui né en 1685 !

  • le cas de la grand-mère Isabelle DROUILLARD/TROUILLARD est également à retenir avec circonspection car elle est à la fois en G1 la 3ème épouse de François POTIRON (le père de Jan POTIRON) et grand-mère de Julienne CORMERAIS (la femme de Jan POTIRON) !


Dans tous les cas, il a bien sûr été vérifié que ces témoins/parrains/marraines n’étaient pas décédés à la date où ils sont cités dans un acte !


Nous allons diviser en 2 groupes les personnes que nous connaissons puis nous essaierons de voir s’il existe des liens entre ces deux groupes.



Groupe 1 : la famille de Jan POTIRON né en 1685

Parents


POTIRON François

1651-1702


CHIRON Jullienne

1652 ?-1689

3 Enfants, leurs propres enfants et conjoints

POTIRON Louise

1681-1741

mariée à Guillaume CAILLON Guillaume en 1695

puis à un autre Jan POTIRON en 1716 ; 10 enfants

POTIRON Jeanne

1683-1710

mariée en 1700 à Claude LORE ;

4 enfants

POTIRON Jan

né le 10/12/1685 à La Chapelle-sur-Erdre ; dont on cherche la descendance


Groupe 2 : la famille de Jan POTIRON mort en 1744

POTIRON Jan + en 1744

dont on cherche l’ascendance

Jan est originaire de la Chapelle-sur-Erdre selon son acte de mariage

Épouse n°1 : CORMERAIS Janne

1684-1719 ; mariage avec POTIRON Jan le 09/01/1703 à Nantes St Donatien


Épouse n°2 MARZELIERE Julienne

1692-1766 ; mariage avec Jan POTIRON le 22/06/1722 à La Chapelle-sur-Erdre


7 enfants : 2 nés à Nantes St Donatien et 5 à La Chapelle-sur-Erdre

3 enfants nés à la Chapelle-sur-Erdre

Les éventuels conjoints de ces 7 enfants

Les éventuels conjoints de ces 3 enfants


  Enigme POTIRON. Groupes G1 et G2 (y compris les enfants des couples de la rangée du bas)

Ont été examinés les actes (BMS) qui suivent :

  1. du père, François POTIRON (1651-1702),

  2. de ses 3 conjoints (CHIRON, PRAMPART, DROUILLARD/TROUILLARD)

  3. de la mère Julienne CHIRON (1652?-1689),

  4. des 3 enfants du couple POTIRON-CHIRON : Louise Jeanne et Jan,

  5. des 5 conjoints de ces 3 enfants,

  6. des 24 petits-enfants du couple POTIRON-CHIRON,

  7. de 9 des conjoints de ces petits-enfants.


    Soit au total, les actes concernant 4
    6 individus ce qui représente un potentiel théorique de 46x3=138 actes dont seulement 79 actes ont été étudiés (certains n’ont pas été trouvés et certains individus ne se sont pas mariés).


Voici les 11 actes qui répondent positivement (en totalité ou en partie) à cette recherche de participations croisées :


1- Du groupe G1 (POTIRON né en 1685) vers le groupe G2 (POTIRON mort en 1744)


  1. Le 09/01/1703, lors du M1 de Jan POTIRON (G2) et Janne CORMERAIS à Nantes St Donatien, l’un des témoins est Guillaume CAILLON (lien familial non précisé). Il peut s’agir de Guillaume CAILLON (G1) beau-frère de Jan POTIRON (G2) en tant que mari de Louise POTIRON sœur de Jan.

  2. Le 07/03/1704, lors du B de Janne POTIRON (G2) à La Chapelle-su-Erdre, fille de Jan POTIRON et Janne CORMERAIS, la marraine est Isabelle DROUILLARD. Cette Isabelle DROUILLARD peut être la 3ème épouse de François POTIRON (G1) grand-père de l’enfant et donc sa « grand-mère par alliance ». Cependant, ce constat ne doit pas être retenu car cette même Isabelle DROUILLARD fut aussi l’épouse d’André POTIRON (G2) et donc ar-grand-mère de l’enfant via sa mère Janne CORMERAIS !

  3. Le 24/12/1708, lors du baptême de Louise POTIRON (G2) à La Chapelle-sur-Erdre, fille de Jan POTIRON (G2) et Janne CORMERAIS, la marraine est Louise POTIRON, non identifiée. Il peut s’agir de Louise POTIRON (G1) épouse CAILLON, la soeur de Jan POTIRON (G1) la tante de l’enfant.

  4. Le 18/05/1716, lors du baptême de François POTIRON (G2), à La Chapelle-sur-Erdre, fils de Jan POTIRON (G2) et Janne CORMERAIS, la marraine est Perrine CAILLON, 14 ans, non identifiée. Il peut s’agir de Perrine CAILLON (G1) la fille de Guillaume CAILLON et Louise POTIRON (G1) soeur de Jan POTIRON (G2). Ce serait alors la cousine de l’enfant.

  5. Le 23/06/1722, lors du M2 de Jan POTIRON (G2) et Julienne MARZELIERE à La Chapelle-sur-Erdre, l’un des témoins est Jan POTIRON (différent du marié), non identifié. Il pourrait s’agir de Jan POTIRON à la fois mari de Louise POTIRON (G2) soeur du marié et cousin de Jan POTIRON né en 1685. Ceci ne démontre pas formellement qu’il est le cousin et beau-frère du marié.

  6. Le 23/08/1723, lors du baptême de François POTIRON (G2), à La Chapelle-sur-Erdre, fils de Jan POTIRON (G2) et Julienne MARZELIERE, la parrain est Jan POTIRON, non identifié. Il pourrait être Jan POTIRON (G1) époux M2 de Louise POTIRON (G1) sœur de Jan POTIRON (G2) et donc l’oncle par alliance de l’enfant (et en même temps grand oncle de l’enfant !) .

  7. Le 17/01/1730, lors du baptême de Jan POTIRON (G2), à La Chapelle-sur-Erdre (le Tertre), fils de Jan POTIRON (G2) et Julienne MARZELIERE, la marraine est Louise POTIRON, non identifiée. Elle pourrait être Louise POTIRON (G1) épouse CAILLON et sœur de Jan POTIRON (G2) et donc la tante de l’enfant.



2- Du groupe G2 (POTIRON mort en 1744) vers le groupe G1 (POTIRON né en 1685)


  1. Le 07/04/1711, lors du baptême de Louise CAILLON (G1), à La Chapelle-sur-Erdre, fille de Guillaume CAILLON et Louise POTIRON, la marraine est Janne CORMERAIS, non identifiée. Il peut s’agir de Janne CORMERAIS femme de Jean POTIRON (G2) et donc tante par alliance de l’enfant.

  2. Le 13/04/1720, lors de la sépulture de Marguerite POTIRON (G1) fille de Louise POTIRON (veuve CAILLON) et Jan POTIRON son second mari, les témoins sont Jan POTIRON (le père) et Jan POTIRON non identifié. Il peut s’agit du frère de Louise : Jan POTIRON né en 1685. Cela ne prouve pas qu’il s’agit de celui décédé en 1744 ! (G2)

  3. Le 28/01/1741, lors de la sépulture de Louise POTIRON (G1) veuve en M1 de Guillaume CAILLON, à La Chapelle-sur-Erdre, l’un des témoins est Jan POTIRON (outre un autre Jan POTIRON second mari de la défunte, aussi présent) lequel est identifié comme étant le « frère de la défunte ». Louise POTIRON (G1) est donc la sœur de Jan POTIRON né en 1685 (G1) mais cela ne prouve pas qu’il soit celui qui est décédé en 1744 (G2) !

  4. Le 12/02/1760, lors du second mariage de Jean CAILLON (G1), fils de Louise POTIRON et Guillaume CAILLON, veuf CAVALLAN qui épouse Jacquette SAVARY, à La Chapelle-sur-Erdre, l’un des témoins du marié est François POTIRON, lequel est bien identifié comme étant « son cousin ». Jean CAILLON (G1) a bien un cousin François POTIRON (G2) fils de Jan POTIRON et Julienne MARZELLIERE.


Conclusions :

  1. Il y a de nombreux liens entre la famille CAILLON (G1) et les descendants de Jan POTIRON (G2) époux de Janne CORMERAIS et Julienne MARZELIERE. Ces liens familiaux se traduisent par la présence aux actes de BMS de membres de l’une et l’autre famille. Or, dans notre hypothèse, Louise POTIRON (G1), l’épouse de Guillaume CAILLON, est la sœur de Jan POTIRON (G2) époux de Janne CORMERAIS et Julienne MARZELIERE. Ceci tend à démontrer que Jan POTIRON né en 1685 et Jan POTIRON époux de Janne CORMERAIS et Julienne MARZELIERE, décédé en 1744 ne seraient qu’une seule et même personne. Toutefois, ces très nombreux liens ne sont pas absolument fiables car ne figurent dans les actes que les noms et prénoms, sans les liens de parenté à l’exception du mariage de 1760 (voir n°3 ci-dessus) et de la sépulture de 1741 (voir n°2 ci-dessus). Il s’agit donc d’une très forte présomption de liens familiaux.

  2. François POTIRON est témoin en 1760 au mariage de son cousin Jean CAILLON (mentionné tel quel dans l’acte) qui épouse Jacquette SAVARY en M2. Selon les recherches réalisées, il n’existe qu’un seul François POTIRON cousin de Jean CAILLON le marié, il ne peut s’agir que de François POTIRON (G2), le fils de Jan POTIRON (G2) et Julienne MARZELIERE. Ceci signifie qu’il y a des liens de parenté entre la famille CAILLON et la famille POTIRON-MARZELIERE. Or l’épouse de Guillaume CAILLON, mère du marié Jan CAILLON n’est autre que Louise POTIRON, la sœur de Jan POTIRON né en 1685. Jan POTIRON né en 1685 et Jan POTIRON époux de Julienne MARZELIERE (et de Janne CORMERAIS) décédé en 1744 ne sont donc qu’une seule et même personne. C’est le seul individu concernant cette étude dont la parenté est précisée dans un acte (exception faite de Jan POTIRON en 1741). C’est une parenté certaine entre individus du groupe G1 et du groupe G2.

  3. Le grand nombre de liens de parentés déduits en 1 et 2 ci-dessus (10 liens dont 7 concernant expressément la famille CAILLON) entre la famille CAILLON et les descendants de Jan POTIRON époux de Janne CORMERAIS et Julienne MARZELIERE tend à compenser l’absence de lien de parenté mentionné dans les actes. Il ne peut exister sur une même paroisse, autant de coïncidences dans les noms et prénoms, dans les faits relatés (BMS) sans qu’il y ait un lien de parenté entre les individus du groupe G1 et ceux du groupe G2.


Jean POTIRON né en 1685 et celui décédé en 1744 sont bien une seule et même personne.

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