C comme consentement
Le consentement est un mot qui se rapproche de la notion de consensus et signifie l’accord des parties intéressées. Il est généralement mentionné dans un acte de mariage tant avant qu’après la Révolution.
Mais, malgré les formules employées, nos ancêtres étaient-ils consentants lors de leur mariage ?
Certains curés mentionnent qu’ils ont reçu le consentement des futurs époux. Consentement réel ou virtuel ?
D’autres mentionnent simplement qu’ils ont « marié » Untel et Unetelle. Nous ne sauront jamais si les époux étaient consentants.
Dans les mariages réalisés depuis la Révolution, l’officier d’état-civil mentionne qu’il a demandé aux futurs époux « s’ils veulent se prendre pour mari et femme ». Il mentionne après leurs réponses affirmatives ce qui sous-entend qu’en cas de réponse négative, le mariage n’a pas lieu. C’est un début de preuve de consentement. Mais ce consentement formel n’exclut pas un mariage « arrangé ».
Dans l’acte qui suit, le curé d’Andouillé-Neuville (35) mentionne qu’il a reçu le consentement des futurs époux. En même temps, l’acte explique que les conjoints ont été surpris dans leur lit sans être mariés par leurs voisins qui ont de suite renseigné le curé ; les futurs mariés ont alors été emmenés de force à l’église pour régulariser leur « abominable situation » et la cérémonie de mariage s’est terminée à quatre heures du matin. Le registre ne dit pas si l’affaire s’est terminée au petit jour au bistrot du village !
Archives Départementales 35
Andouillé-Neuville – 16-06-1681 vue n°3 sur 6 ; Mariage GAIGNOUS-DUCLOS
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